Centre Pompidou-Metz
Le Centre Pompidou-Metz est un établissement public de coopération culturelle d’art situé à Metz, conçu par Shigeru Ban, Jean de Gastines, et réalisé par l’entreprise de construction Demathieu & Bard, il a été inauguré le 12 mai 2010.
Sa création est la première expérience de décentralisation d’un établissement public culturel, en l’occurrence le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou de Paris, toutefois le Centre Pompidou-Metz n’est ni une antenne, ni une annexe du Centre Pompidou mais une institution sœur, autonome dans ses choix scientifiques et culturels, qui développe sa propre programmation en s’inspirant de l’esprit du Centre Pompidou et en s’appuyant sur son savoir-faire, sur son réseau et sur sa notoriété.
Lieu pluridisciplinaire, dédié à l’art moderne et contemporain, le Centre Pompidou-Metz s’est placé, avant même son ouverture, comme le nouveau moteur de la politique culturelle locale.
Inspirée d’un chapeau chinois traditionnel acheté par Shigeru Ban à la Maison de la Chine dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris, l’architecture du Centre Pompidou-Metz présente des spécificités peu communes. Les volumes remarquables de sa grande nef, la diversité des lieux d’exposition, qui alternent entre grands plateaux libres et espaces plus intimistes, sont propices à l’inventivité et aux surprises pour le visiteur. Jamais figés, les espaces d’exposition peuvent être modulés pour permettre des lectures originales de l’art moderne et contemporain.
L’édifice se présente comme une vaste structure de plan hexagonal, traversée par trois galeries, en béton et acier, en forme de tubes parallélépipédiques, qui sortent du bâtiment et sont dirigés vers les trois lieux principaux de la ville: le Parc de la Seille, la gare et la cathédrale. En plus les trois « boîtes » sont orientées de telle sorte que la lumière pénètre naturellement dans chacun d’eux.
Charpente
La structure de la charpente est faite de bois lamellé-collé, hautement résistant et offrant des longueurs hors normes, superposé en deux couches dans les trois directions de l’hexagone.
Ce maillage permet de franchir des portées importantes d’environ 40 mètres, et de faire de la toiture un élément autoportant, qui repose sur quelques appuis seulement.
La toiture possède une géométrie non régulière, tout en courbes et contre-courbes, qui enveloppe les différents éléments du bâtiment, et notamment les trois galeries d’exposition. Cette charpente en bois est l’une des plus grandes et des plus complexes réalisées à ce jour. Des études aérauliques en soufflerie ont permis d’en contrôler les performances.
Membrane
A l’instar de ce type de chapeau, l’ensemble de la structure en bois est recouvert d’une toile protectrice, membrane à base de fibre de verre et de téflon.
Cette membrane assure une étanchéité à l’eau, crée un environnement naturellement tempéré et participe à l’approche énergétique très poussée de l’ensemble du bâtiment,assurant aux œuvres les meilleures conditions d’exposition et de conservation.
Les essais sur la toiture
La complexité de la toiture réside dans sa forme, dans ses dimensions (8 000 m2) et dans sa technique de fabrication. Des études aérauliques ont été réalisées fin 2005 pour tester les performances techniques de ce vaste chapiteau qui abritera les espaces d’exposition.
La toiture spectaculaire du Centre Pompidou-Metz a fait l’objet d’études minutieuses et approfondies. A l’issue d’un appel d’offres international lancé en 2005, l’organisme nantais CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) a été retenu pour réaliser trois séries d’analyses : études des actions de la neige, caractéristiques et effets du vent, études du confort au vent.
Spécialiste reconnu mondialement, le CSTB, dont le nom est associé à de grands projets comme le viaduc de Millau, l’Arche de la Défense ou des gratte-ciel aux Etats-Unis, est un des seuls prestataires en France dans ce domaine d’intervention. Le CSTB a travaillé sur l’exploitation des données météorologiques locales, avant la mise en fabrication de trois maquettes qu’il a équipées de capteurs en cuivre. Les essais proprement dits ont débuté en décembre 2005.
C’est dans la soufflerie Jules Verne à Nantes aménagée avec d’énormes ventilateurs et des canons à neige que le futur Centre Pompidou-Metz a été soumis à rude épreuve. Huit séries de mesures ont été effectuées pour étudier l’incidence du vent sur le bâtiment mais aussi sur son environnement, ce qui permet d’analyser sa répercussion sur les visiteurs. Une autre maquette a subi pendant plusieurs jours des chutes de neige par -15°C. Les techniciens l’ont découpée pour quantifier la neige accumulée sur les différentes parties de la toiture.
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