Le kaleidome est une structure artistique conçue et construite par l’agence LAAB à l’occasion de la biennale de l’art du jockey club (JOCKEY CLUB COMMUNITY ARTS BIENNALE) de 2015, organisée par la fondation des arts pour la jeunesse d’Hong Kong et se trouve au Shatin Park, à Hong Kong.

source: http://www.laab.pro/www/portfolio/kaleidome-漫花叢/ (consulté le 29/09/2015)

Le kaleidome dans le Shating park – Hong kong source: http://www.laab.pro/www/portfolio/kaleidome-漫花叢/ (consulté le 29/09/2015)

La structure a la forme d’un dôme et se compose de 262 cellules en acier inoxydable avec traitement miroir, ayant la forme de polyèdres. Chacune de ces cellules, qui sont selon l’angle de vue parfois transparentes parfois opaque de bleu et de rouge, ont à la fois le rôle de cadre sur le paysage environnant, mais aussi de réflecteur d’image et de lumière, le tout formant un gigantesque kaléidoscope. LAAB explique ce projet ainsi:

« Kaleidome reflète une fleur qui crée un jeu de clair-obscur. Dans cette œuvre d’art public, les spectateurs sont aussi des créateurs. Ensemble, ils forment diverses compositions de réflexion de couleurs teintées qui transforment la place vide en un jardin fleuri »

http://www.designboom.com/architecture/laab-kaleidome-hong-kong-youth-arts-foundation-07-24-2015/ (consulté de 29/09/2015)

Jeux de transparence de l’intérieur. Source: http://www.designboom.com/architecture/laab-kaleidome-hong-kong-youth-arts-foundation-07-24-2015/ (consulté de 29/09/2015)

Processus de conception

Le Kaleidome est, en langage mathématique, un « pavage de Voronoi », c’est à dire qu’il est créé de la génération informatique de « cellules » à partir d’un modèle informatique de semi-sphère.

Des « points centres » sont disposés sur la surface et les cellules sont générées en traçant les polygones formés des lignes équidistante entre les points pris deux par deux.

http://lumimath.univ-mrs.fr/~jlm/travaux/apm97/node28.html (consulté le 6/10/2015)

Diagrame de Voronoi. Source: http://lumimath.univ-mrs.fr/~jlm/travaux/apm97/node28.html (consulté le 6/10/2015)

Dans le cas du projet, 20 cellules ainsi créées se répètent 12 fois en rotation autour de l’axe vertical de la demie sphère.

http://aasarchitecture.com/2015/05/kaleidome-by-laab.html (consulté le 29/09/2015)

Tranche de cellules générées par le diagramme de Voronoi. Source: http://aasarchitecture.com/2015/05/kaleidome-by-laab.html (consulté le 29/09/2015)

Cette méthode de discrétisation de la surface permet de limiter les éléments uniques et facilite la construction tout en conservant l’aspect organique de l’œuvre.

http://aasarchitecture.com/2015/05/kaleidome-by-laab.html (consulté le 29/09/2015)

Ensemble du modèle. Source: http://aasarchitecture.com/2015/05/kaleidome-by-laab.html (consulté le 29/09/2015)

Chacune des pièces (forme+couleur) est alors générée par le logiciel.

http://www.designboom.com/architecture/laab-kaleidome-hong-kong-youth-arts-foundation-07-24-2015/ (consulté de 29/09/2015)

Ensemble des pièces générées par le modèle. Source: http://www.designboom.com/architecture/laab-kaleidome-hong-kong-youth-arts-foundation-07-24-2015/ (consulté de 29/09/2015)

Construction.

Ce projet fait parti du « maker’s movement » dans lequel les designers sont également les constructeurs.
Chaque miroir a été coupé grâce à une machine de découpe laser CNC (computer numerical control, en français « à commande numérique) et plié grâce à une plieuse du même type, selon le modèle paramétrique de l’ordinateur. La cellule ainsi crée est alors colorée par une couche de peinture très fine, ce qui permet de garder son caractère réflectif.
Le montage lui, fut fait manuellement sur le site par l’équipe. Les pièces sont imbriquées les unes dans les autres et vissées afin d’assurer la résistance de la structure.

http://aasarchitecture.com/2015/05/kaleidome-by-laab.html (consulté le 29/09/2015)

Schéma de montage. Source: http://aasarchitecture.com/2015/05/kaleidome-by-laab.html (consulté le 29/09/2015)

Ce processus a non seulement permis de rationaliser la conception et la construction de l’objet, mais a également été utile afin de de minimiser la quantité de matériel nécessaire à la construction du dôme.

La précision, à la fois dans la découpe mais aussi dans le pliage, permise par l’usage du « tout numérique » a permis un montage facile et donne un rendu sans défaut à la structure.

L’usage du numérique est également un sérieux coup de pouce au « maker’s movement » puisqu’il facilite grandement l’étape de construction qui devient complétement automatisé ou presque et rend donc plus accessible ce type de conception.

 

http://monograph.io/laab/kaleidome (consulté le 29/09/2015)

Montage de la structure. Source: http://monograph.io/laab/kaleidome (consulté le 29/09/2015)

 

Equipe de LAAB travaillant au montage. Source: http://www.pmq.org.hk/happenings/workshops/?past=1&date=201507 (Consulté de 13/10/2015)

 

http://monograph.io/laab/kaleidome (consulté le 29/09/2015)

Enfant interagissant avec l’oeuvre. Source: http://monograph.io/laab/kaleidome (consulté le 29/09/2015)

Sources :

 

Équipe :

Hugo Ma, CK Wong, Gary Chan, Hang Yip, Ricci Wong, Otto Ng, Kenneth Cheung, Caroline Tam, Honley Cheuk, Happy Yam, Zion Chan, Catherine Cheng, Li Yuen Lung