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L’agence RDAI a été chargée de dessiner l’intérieur d’un magasin Hermès, situé dans le bâtiment d’une ancienne piscine art-déco rue de Sèvres. Le choix fut d’installer des petits bâtiments dans le grand volume de la piscine qui est surplombé pas trois étages de commerces. Ont-été installés quatre pavillions de neuf mètres de haut avec un design organique dont on peut reconnaître une forme qui laisse penser à plusieurs nids d’oiseau. Bien que construits sur le même modèle, ces nids sont de formes différentes. Car même si la structure peur paraître fragile, la conception fut complexe.

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C’est du frêne qui a été utilisé pour la structure car c’est un bois dur mais flexible. Ce bois est par exemple utilisé pour les manches d’outils (pelles, haches, pioches, etc…), pour les parquets ou encore pour les cercles à fromages car il peut garder une forme arrondie même après plusieurs utilisations : Nous y reviendrons. Denis Montel de l’agence RDAI nous dit que “ce n’est pas l’essence la plus souple, le choix a été fait en fonction de critères esthétiques : Nous avions pensé également au hêtre, mais avions écarté le lamellé-collé, le Kerto ou le Lamibois, pour des raisons d’aspect.”

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Ces structures auto-portantes sont formées d’un maillage de lattes courbées. Selon les architectes, le défi venait plus de la finesse de la réalisation que des problèmes d’ordres structurels. L’agence a travaillé avec l’aile parisienne du bureau d’ingénieurs Bollinger & Grohmann : C’est eux qui ont permis d’affiner la structure des huttes.

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Comment ? D’abord en optimisant la forme des bulles grâce à des modules de Rhino, cela pour éliminer toutes les courbes irréalisables. Ensuite un script a été écrit pour chaque bulle pour gérer la répartition des nervures du bois. Le script a évolué en même temps que le projet, au final la structure a été allègée et le nombre de lames réduit. Pour Klaas de Rycke de Bollinger & Grohmann, “L’analyse structurelle a permis de déterminer les efforts maximums que l’on pouvait transmettre à travers les nœuds. Le script a recherché la meilleure configuration des lames, en tenant compte des paramètres de densité, torsion, double courbure. On a juste écrit du texte !”

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L’entreprise qui a réalisé les structures est Holzbau Amann et est intallée en Allemagne. Les scripts ont divisé les structures en série de 1378 lames pour chaque bulle. Ces lames ont d’abord été découpées numériquement puis collées. Ensuite les lames ont été mises en formes à l’aide de serre-joints comme on peut le voir sur les photographies. Les échafaudages qui ont aussi servi de moules ont été réutilisé pour le remontage. Détail important : Chaque tige a été dessinée en deux dimensions et non en volume, ce qui facilite grandement la réalisation. Enfin les lames ont été poncées quatre fois et ensuite huilées. 6000 bouchons de bois ont été utilisés pour cacher les boulons qui fixent les tiges entre elles.

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Deux autres techniques de fabrication avaient été envisagées : La déformation à la vapeur, ainsi qu’un cintrage se faisant directement sur le site. Finalement les différents acteurs du project ont opté pour une technique alliant des procédés digitaux (scripts Grasshopper, modules structurel de Rhino, découpage numérique des lames) et artisanaux (traitement du bois, montage manuel).

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Sources :

Magazine (inside) et Linksbook

bollinger + grohmann

traces.co.kr