Le projet « Metropol Parasol » est conduit à la suite du concours international d’architecture pour la réhabilitation de la Plaza de la Encarnación de Séville remporté par l’architecte berlinois Jürgen Mayer H. en 2004. Il s’agit de la plus grande construction en bois au monde, elle atteint une hauteur de 28 mètres et couvre une superficie de plus de 11.000 mètres carrés.

METROPOL PARASOL Plan coupe

Au sous-sol de l’édifice, nous trouverons un musée archéologique. Au Rez-de-chausée, l’espace offert par la toiture accueil régulièrement le marché et permet, également, la réalisation de grands événements. En haut de l’édifice, au coeur de la structure des parasols, culmine un restaurant de 300 mètres carrés. Et, au sommet, une promenade publique, permet de profiter d’une vue magnifique sur la ville de Séville.

Son architecte nous explique :

«‘Metropol Parasol’ exploite le potentiel de la Plaza de la Encarnación pour devenir le nouveau centre ville contemporain. Son rôle, en tant qu’espace urbain unique au sein des quartiers médiévaux de Séville, est d’offrir une grande variété d’activités telles que musées, loisirs et commerces. Cette combinaison participe d’ores et déjà à l’animation de la place, lui permettant ainsi de devenir une destination attractive aussi bien pour les touristes que pour les habitants de Séville.»

Mais si cette architecture extravagante a pu être réalisée, c’est bien grâce à une étroite coopération entre les architectes, les ingénieurs, et les techniciens. Le modèle 3D d’architecture a été directement intégré au logiciel d’ingénierie.

UNE CONCEPTION NUMÉRIQUE

Cette forme si particulière de l’édifice n’est imaginable qu’à l’aide d’un outil de conception numérique. L’objet organique a, dans un premier temps, été modelée via un logiciel permettant de déformer une surface quelconque. Dans un second temps, le modèle a été transféré dans un autre logiciel afin d’élaborer une description géométrique plus rationnelle. Il a ensuite fallut choisir une façon de matérialiser physiquement cette énorme structure ressemblant à un groupe de champignons. La solution structurelle alors adoptée fut celle d’une nappe tridimensionnelle composée de carrés de 1.5 m ce côté et de profondeur variable. Il fallait donc passer d’une forme organique pleine à une grille structurelle et, encore une fois, cela n’a pu être possible que grâce à l’aide d’un logiciel : l’intersection de la surface géométrique pleine et de deux ensembles de plans verticaux, espacés de 1,5m et perpendiculaires entre eux a permis de déterminer le profil des différents caissons. Toutes ces opérations de modélisation qui ont permis de concevoir le projet « Metropol Parasol » sont à ce jour parfaitement visible à travers la forme construite.

metropol-parasol-www.indonesiaindonesia.com_1

UN SYSTÈME CONSTRUCTIF DE POINTE

Une fois tous les éléments de la structure dimensionnés, il a fallut trouver le moyen de les fabriquer. Dans cette phase, le numérique ne reste pas en marge et la réalisation des différents caissons fait appelle à une technologie de pointe. L’utilisation du LVL à plis croisés appelé Kerto-Q, le développement d’un assemblage collé innovant ainsi que l’application d’un vernis polyuréthane totalement couvrant, tous ces critères font partie intégrante du caractère innovant du projet « Metropol Parasol ».

   Metropol-Parasol-47

Les différents éléments structurels, aux formes très variables, ont été réalisé à partir de panneaux de bois contrecollé extrêmement résistant, le Kerto-Q. Ils ont ensuite pu être découpés avec une précision millimétrique à l’aide d’un robot à commande numérique, permettant également l’exécuter les fraisages nécessaires. L’enjeu de cette étape était de minimiser les chutes tout en respectant une orientation respectant la résistance recherchée.

Capture d’écran 2014-10-21 à 15.53.03

 Capture d’écran 2014-10-21 à 15.43.05

Ainsi, environ 3 400 éléments ont été préfabriqués à l’usine Finnforest à Aichach, en Allemagne, avant d’être acheminés vers Séville.

Cependant, 35 000 perçages ont du être réalisé à la main afin d’insérer, dans l’axe longitudinal de la pièce, les tiges des assemblages précontraints.

Capture d’écran 2014-10-21 à 15.46.38

Après la première phase du chantier sur le sous-sol et les pieds des parasols en béton, les différentes pièces de bois, préalablement numérotées, ont être assemblées sur place par une équipe de 50 charpentiers.

Le projet « Metropol parasol » s’inscrit donc parfaitement dans une logique de continuum numérique. Dès les prémices de la conceptions à la fabrication, cette construction innovante, tant en terme d’architecture que d’ingénierie, fait appelle à l’outil informatique et n’aurait pu être réaliser sans cela.

Sources :

http://www.jmayerh.dehttps://www.ficsum.comhttp://www.lecourrierdelarchitecte.comwww.design-art-book.comhttp://adrienbuchet.wordpress.comhttps://www.ficsum.com,  http://www.solaripedia.comhttp://www.construction-manager.co.uk