La lithogravure est utilisée dans l’art de l’estampe pour imprimer à plusieurs exemplaires d’un même dessin, des œuvres gravées en relief et en miroir.
Je suis donc partie d’un dessin en noir et blanc que j’ai réalisé ( figure 1), en insistant sur les épaisseurs de traits et sur un contraste maximal, sans dégradé, afin d’éviter les défauts de gravure.
Ensuite, dans le but de reproduire cet image pour en faire un dessin composé de l’assemblage de celle-ci, j’ai isolé la partie du dessin qui m’intéressait ( figure 2).
Puis, j’ai fait le négatif de cet image ( figure 3), car sur l’imprimante laser, c’est le noir du dessin qui sera gravé.
figure 1
figure 2
figure 3
J’ai gravé le dessin sur un matériaux trouvé dans les chutes, qui était suffisamment épais pour la gravure (5mm), et qui semblait avoir une matérialité intéressante pour graver dessus : solide et non altérable à l’humidité.
Pour graver, nous avons réglé l’imprimante laser sur une puissance de 30 et une vitesse de 100. Ce réglage nous a permis d’avoir une profondeur de gravure de 1mm, suffisant pour une lithographie.
Une fois l’objet gravé obtenue, je passe une couche d’encre dessus avec un rouleau de peinture ( la couche d’encre se pose donc sur ce qui n’a pas été gravé ), puis je dispose une feuille par dessus, et en appuyant, la couche d’encre s’imprime sur la feuille : ce qui donne l’image souhaité ( figure 5).
figure 4
figure 5
En répétant l’opération, j’obtiens un dessin, issu de l’accumulation de l’image de base ( figure 6).
Cette expérience m’a fait comprendre qu’il pouvait y avoir un lien entre la technique et l’art. Cette méthode de lithogravure à l’aide de la machine laser est une solution à un problème d’ordre technique que j’ai rencontré lors de ma pratique du dessin et de la peinture : j’ai toujours eu dans l’idée de faire des tableaux avec des figures d’accumulation. Cette méthode de lithogravure permettant, à l’instar d’une lithographie manuelle ( sur linoleum), d’avoir une meilleur précision.
figure 6