Intégré dans le paysage ondulé du parc urbain, le mobilier offre aux visiteurs une expression architecturale distinctive et authentique ainsi qu’une expérience spatiale inédite et unique en son genre. La particularité de cette réalisation réside dans le jeu de lumière que peut offrir la forme à la fois rigide et fluide de l’ensemble de la structure, notamment en vision nocturne. Son organisation, sa trajectoire et sa densité sont finement ajustées et localement variées afin de garantir que le matériau n’est placé que là où il est nécessaire.

Approche préliminaire : structure autotendante.

L’intension préalable à la réalisation du projet reposait sur l’inspiration des performances étonnantes et de l’efficacité inégalée des ressources des structures biologiques découlent de systèmes fibreux, notamment la toile d’araignée. Le mobilier urbain vise à transférer ce principe biologique de systèmes composites à fibres adaptés à la charge et donc hautement différenciés dans l’architecture et l’appliquer à l’ossature de l’ensemble.

L’objectif initial est de réaliser un mobilier urbain reposant sur une structure en tenségrité, réticulée et tridimensionnelle qui représente une nouvelle perspective de l’intégration de la lumière au cœur de l’espace publique.

Premier essai :

La conception est basée sur quatre lignes directrices majeures qui se présente comme suit :

La légèreté des matériaux de construction permet des constructions plus complexes et plus malléables.

La Transparence des éléments de structures infiniment fins créent l’illusion d’une ossature flottante.

La Fluidité de la forme libre et sinueuse  accentue l’esthétique de la construction.

La Rigidité élément incontournable pour le maintien de l’équilibre de l’ensemble.

Le premier prototype est une modélisation paramétrique réalisée par le biais du logiciel Grasshopper.

Sa configuration est présentée de la manière suivante.

Paramètre 1 : le rayon du demi-cercle

Paramètre 2 : la largeur de l’arc

Paramètre 3 : le positionnement par rapport au centre du plan

Paramètre 4 : l’espacement entre les arcs

Paramètre 5 : le nombre d’accroche des cables

Paramètre 6 : le nombre de cables 

Le deuxième prototype est une optimisation du précédent. Sa particularité repose sur la reconstitution des arcs de base.

Sa configuration est présentée de la manière suivante.

Paramètre 1 : le rayon du demi-cercle

Paramètre 2 : le nombre d’éléments dubliqués

Paramètre 3 : La forme d’éléments dubliqués

Paramètre 4 : la rotation d’éléments dupliqués

Paramètre 5 : la conversion de la forme en surface

Paramètre 6 : l’extrusion de la forme

Modélisation de la composante principale du mobilier urbain

Eclairage Naturel
Eclairage nocturne artificiel

Approche finale : structure autoportante.

Deuxième essai :

Structure légère et espace architectural expressif

Le prototype présenté ci-dessous exprime une incommodité remarquable sur la morphologie et la répartition des éléments d’ossature. En effet, le modèle proposé ne définit pas un cadre précis de sa pratique. La structure en soi relève uniquement de l’esthétique et ne répond pas à la bonne pratique de l’espace du mobilier urbain. Dans cette optique, un troisième prototype est réalisé afin de repenser la pratique de l’ensemble en tant qu’usager

Le mobilier couvre une surface au sol d’environ 400 mètres carrés et atteint une portée libre de plus de 23 mètres. Il est entouré d’une membrane ETFE entièrement transparente et précontrainte mécaniquement. La structure portante principale est composée de 60 composants en bois. Il est exceptionnellement léger, environ cinq fois plus léger qu’une structure en acier plus conventionnelle.

Les faisceaux de filaments de carbone noir, s’enroulant autour des éléments en bois en forme de treillis , créent un contraste saisissant de texture qui est mis en évidence par la peau entièrement transparente du mobilier. Cette articulation architecturale distinctive est encore intensifiée par le centre où se rejoint l’ensemble des éléments porteurs de la structure les plus dense sur les composants les plus minces qui rencontrent le sol. 

La disposition, la densité et l’orientation de chaque composant de la construction peuvent être individuellement calibrées, structurellement ajustées et architecturalement articulées, tout en restant directement productibles.

La modélisation paramétrique permet une malléabilité de l’ossature, l’enveloppe ainsi que les brises soleil.

La structure autoportante est basée sur un système d’arcs qui reprend le principe des voutes, et qui, par le biais de ces parties découpées arrivent à ancrer les éléments en bois.

Eclairage nocturne artificiel