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La conquête de l’espace a très vite été, après la découverte de tous les recoins de notre planète Terre , un moteur de la recherche scientifique. Le premier astre qui a attiré l’attention a bien sur été la lune, le plus proche de nous. C’est pourquoi en 1970 lors de l’expédition Apollo 3 lancée par la NASA, l’homme a fait ses premiers pas sur le sol lunaire.

Dès lors, tout le monde rêve d’y implantée une station. Ce projet n’est pas mort avec le temps, loin de là : l’Agence Spatiale Européenne a lancé en 2013 un appelle à projet. C’est dans ce contexte que le cabinet d’architecture Foster + Partners propose un concept d’habitat sur le satellite de la Terre.

Ce projet est particulièrement intéressant dans le domaine du continuum numérique, dans la mesure où il s’appuie sur les techniques d’impression 3D.

De la conception à la réalisation, cette technique permet de proposer un projet pertinent et de tester sa réalisation presque dans les conditions in-situ.

Une conception par ordinateur

Nous sommes en 2015 et aujourd’hui l’outil informatique est devenu prédominant sinon obligatoire dans la phase de conception. C’est pourquoi le projet que propose Foster + Partners est dessiné au moyen de logiciels informatiques. Ils ont aussi réalisé une simulation vidéo qui permet de tester la mise en œuvre de manière théorique.

La mise en oeuvre

La mise en œuvre de cet habitat lunaire est la suivante : une poche en tissu synthétique est gonflée à l’arrivée sur la Lune. Celle-ci sert de base a la création d’une sorte d’igloo en terre. Cet igloo est réalisé grâce a la superposition de couches successives de ‘terre lunaire’, après un processus de transformation par des robots. Tout est donc supposé être réalisé par des machines.

Il est très intéressant qu’au lieu d’apporter des matériaux de construction exogènes pour construire la base, le projet propose de se servir du sol lunaire.

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Des essais a echelle 1

L’utilisation de l’impression 3D permet aussi de faire des essais à échelle 1 et dans des conditions proches de celle de réalisation : matériau synthétisé a partir des données de composition du sol, impression en temps réel avec les robots…

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Si ce projet reste évidemment une esquisse, il montre la pertinence de l’outil numérique dans la conception architecturale, surtout quand il s’agit de s’implanter sur la lune, contexte de projet qui nécessite une phase de conception et de simulation importante. Une des limites encore présnete est celle du temps de construction qui s’étale pour l’instant sur trois mois, trop de temps quand on sait que la lune est souvent sujette à des chutes de météorites et que les radiations solaires y sont très puissantes. Cet habitacle en terre est nécessaire pour la protection basique de la base et donc sa rapide réalisation est indispensable.

« Notre imprimante actuelle permet de construire environ 2 m par heure, la prochaine génération devrait permettre d’atteindre 3,5 m par heure et de construire un bâtiment entier en une semaine » confit Xavier De Kestelier, spécialiste en modélisation de Foster + Partners.

Chaque structure sera en mesure de recevoir quatre personnes et la base serait possiblement constructible dans 40 ans.

Crédits :

ESA

Foster + Partners

Monolite

Références :

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Engineering_Technology/Building_a_lunar_base_with_3D_printing

http://www.maxisciences.com/lune/l-039-agence-spatiale-europeenne-projette-une-base-lunaire-construite-en-impression-3d_art33794.html