Le Temple du Burning Man est l’un des lieux les plus importants du festival Burning Man d’Art expérimental qui a lieu chaque année dans le désert du Burning Rock dans le Nevada, aux États-Unis. Ce festival a pour but de célébrer l’art et la liberté dans toute sa splendeur.
Cette année c’est l’architecte français Arthur Mamou-Mani, qui a eu l’honneur d’être choisi pour construire le « Temple » de la manifestation au coeur de la ville de Black Rock en remportant le prix Architizer A+ lors du concours.
Concept
Pour ce projet tout était permis, l’architecte français a donc choisi d’ériger une tour en bois léger de 20 mètres de haut et de 60 mètres de
large nommé « Galaxia ». Un projet inspiré d’un ouvrage de science-fiction d’Isaac Asimov, I Robot.
À la fin des festivités, le temple est brûlé devant les yeux de milliers de spectateurs.
« C’est l’union de la menuiserie traditionnelle et de l’approche algorithmique: des courbes construites avec des lignes droites ».
Arthur Mamou-Mani
Design Paramétrique
Pour ce projet, Arthur Mamou-Mani a eu recours au design paramétrique à l’aide de Grasshopper. Les modèles 3D ont ensuite été convertis en G-Code à l’aide de Silkworm, un logiciel créé par l’architecte lui-même, permettant d’envoyer des modèles 3D pré-formulés à une imprimante 3D (https://projectsilkworm.com). Grâce à ce logiciel, l’architecte est en mesure de générer un chemin d’outils personnalisé, comme imprimer en l’air et faire varier les paramètres au fur et à mesure que le projet s’imprime. Il décrit cela comme une sorte « d’impression 3D paramétrique ». Ici les paramètres de l’imprimante font donc partie de la modélisation de la conception (ce processus a par exemple permis de déceler si il y avait trop de porte-à-faux). Cela a donc été la clé de la conception du mandala, « dans le cas de la pièce centrale, nous allons créer une larme translucide avec un réseau de diffusion de la lumière en son centre pour disperser la lumière et la faire briller ».
Les prototypes du mandala ont donc été imprimés en 3D sur le Fab Pub (« un fablab pour aider les gens à dessiner leur propre objet avec des machines », selon Mamou-Mani). Le design final a été fabriqué sur place à la machine. Le mandala a été imprimé en 3D à l’aide de filaments de PLA Excelfil, un matériau bioplastique produit par la société germano-taïwanaise Voltivo.
« Il a une finition spéciale semblable à la soie que j’aime beaucoup et qui contraste avec le bois en filigrane de la structure du toit elle-même ».
Arthur Mamou-Mani
Conception
Le temple est formé de 20 fermes en bois qui s’enroulent. Les fermes triangulaires créent des chemins différents vers le centre du pavillon contenant un mandala géant imprimé en 3D, là où ce trouve le cœur de la Galaxia. Des petites alcôves le long des itinéraires fournissent aux visiteurs des espaces pour écrire et réfléchir. Les modules en bois deviennent de plus en plus minces vers le ciel.
Plus de 140 bénévoles ont été sélectionnés pour aider l’architecte à assembler toutes les pièces.
Sources:
https://mamou-mani.com/project/galaxia/
https://www.wedemain.fr/Cet-architecte-francais-a-mis-le-feu-au-Burning-Man_a3573.html
https://archinect.com/news/article/150043476/burning-man-reveals-2018-temple-design-galaxia