Ce pavillon a été conçu conjointement par le Institute for Computational Design (ICD) et le Institute of Building Structures and Structural Design (ITKE).
Il est fait de fines lamelles de contre-plaqué élastiques et a été installé à Stuttgard en 2010.
Cette construction a été dessinée sur ordinateur en prenant compte dès le départ des contraintes mécaniques du matériau ainsi que des forces extérieures.
Les bandes de contreplaqué sont découpées par un robot en plan puis sont assemblées entre elles selon des points de connexion qui varient de position le long de la structure. Les éléments mis en tension génèrent une rigidité générale qui permet de solidifier l’ensemble. Il y a en tout 500 pièces uniques et 80 dispositions possibles de lamelles.
L’analyse structurelle en amont s’appuie sur un code de 6400 lignes et sur la méthode FEM (« finite element method »).
Cette méthode permet la résolution d’équations différentielles en « discrétisant » l’objet étudié: ce dernier est considéré comme un ensemble de points ou de segments. En général, on lui applique une « mesh », qui est une sorte de grillage abstrait permettant d’approcher les réactions mécaniques en regardant quels « noeuds » se déplacent et comment ils se déplacent sous différentes contraintes (tension, poids propre, poids de la neige, vent …).
Ce pavillon a donc, dès le départ, intégré la réalité du matériau par des tests physiques, puis la théorie couplée à la puissance informatique a permis aux concepteurs d’élaborer la forme de manière réaliste et de profiler les lamelles pour pouvoir les découper avec un robot.
Ce projet s’inscrit donc dans un « continuum numérique ».