DEVIONS ET L’AMPHI 302
Au cours de l’intensif « Dévions » dispensé à l’ENSAPLV, nous avions pensé un système qui relierai les escaliers de l’amphithéâtre à l’estrade.
Cette intervention aurait deux aspects. D’une part, une déviation dite « négative », qui forcerait les élèves à enjamber ou contourner la structure pour se rendre à leurs places et d’autre part une déviation dite « positive » qui permettrait de rejoindre très rapidement l’estrade pour ceux qui l’utilisent (piano, chant, professeurs…).
UN CONTEXTE DOUBLE
Le contexte du cours…
« Dévions » est un cours de conception/structure qui ne propose qu’un matériau : un rouleur de 50m de carton par élève. Cette contrainte, d’une part de quantité mais surtout de solidité, nous force à utiliser le carton d’une manière particulière. Ainsi, le projet se concentre sur la mise en place d’une résille entremêlée pour augmenter la résistance en compression.
… le contexte d’implantation
L’amphi 302 est notre lieux d’implantation. Un relevé des hauteurs de marches et de l’estrade permet de dimensionner les hauteurs et largeurs maximums du projet. Nous avons choisis de composer par strates. Cette approche permet de développer un module type à réaliser selon un principe maîtrisé. Ainsi, après diverses essais de structures nous avons pu définir les limites, en terme de dimensions, pour garantir la solidité de cette dernière lorsqu’un homme de taille et de corpulence moyenne s’y trouve debout.
Voilà l’exemple d’un module théorique tel qu’il a été pensé pour répondre aux contraintes techniques.
1
Pour marcher sans se coincer les pieds dans la résille, de petits capuchons en une simple épaisseur de carton viennent chercher la feuille de l’étage inférieur et se retourner pour fermer les espaces creux du dernier étage. Ces petits éléments indépendant participent grandement à la rigidité finale de la structure.
2
Des tubes de cartons, très rigides car pleins, roulés et serrés, permettent de liaisonner les différents étages entre eux. Ils transpercent de part en part la structure dans l’axe vertical.
3
Une rangée de lames de carton dans un axe (13cm de haut, la hauteur d’une marche)
4
Une rangée de lames de carton dans un autre axe (perpendiculaire)
5
Une feuille de carton disposé à chaque étage de résille, une fois percée des tubes de cartons, elle participe à la stabilité latérale de la structure.
*La grille fonctionne sur un motif de 10cm, au delà, la structure perd en solidité, en deçà, elle n’est pas économe.*
SUR GRASSHOPPER
L’un des intérêts de modéliser paramétriquement ce projet est qu’il est possible de modifier très rapidement les dimensions des éléments pour tester plusieurs dimensions. L’intérêt majeur restant cependant d’avoir accès très vite à la quantité de carton exact qu’il faut pour réaliser telle ou telle itération. En effet, une idée est ainsi très rapidement renseignée sur la quantité de carton qu’elle utilisera.
*De la même manière, les différents éléments seront modéliser par type.*
Chaque parti du projet répond aux trois mêmes « input » : Hauteur de marche, Nombre d’étages et Dimensions de la grille.
Les capuchons
Les tubes
La résille
Les feuilles de carton
Pour conclure,
Je n’avais jamais pratiqué GrassHopper et ce cours m’a permis de découvrir un logiciel et une logique de travail très intéressante. Cette découverte s’est accompagné de difficulté et d’un tant de travail trop long pour réussir à mener à bien le projet jusqu’au bout. Je n’ai malheureusement pas su aller jusqu’à la phase de production de la maquette. En parallèle, j’étais heureux de découvrir le monde de l’open data et de la programmation web.